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Le 10 octobre 20, nous avons interpellé les ministres de la Santé et de l’Enseignement ( Madame la Ministre Morreale, Monsieur le Ministre Maron, Monsieur le Ministre Vandenbroucke, Madame la Ministre Glatigny Madame la Ministre Désir) suite à la problématique de l’accès au stage en soins infirmiers.

Madame la Ministre,

Messieurs les Ministres,

Active depuis 1994, l’ASBL FINE Bel-Lux représente les enseignants en soins infirmiers des communautés française et germanophone et du Grand-Duché de Luxembourg. Elle rassemble les instituts de formation tant de l’enseignement supérieur que du secondaire.

Un de ses objectifs est d’influencer la politique de la formation en soins infirmiers aux niveaux national et européen.

La qualité de nos formations, et donc la qualité des soins est au cœur de nos préoccupations. Depuis le mois de mars et sans relâche, les équipes sur le terrain ont dû faire preuve de créativité et de flexibilité afin de permettre aux candidats d’arriver au terme de leur cursus et d’obtenir leur diplôme.

La crise sanitaire est loin d’être résolue et nous avons à nouveau à faire face à des situations complexes. Certains terrains professionnels ont décidé de manière unilatérale de ne plus prendre d’étudiants en stage ou de diminuer les quotas. Des informations dans ce sens nous parviennent tous les jours. Les coordinations de stage sont sur le qui-vive afin de réagir au mieux, vite, pour perdre le moins de temps possible.

Les recommandations émises en Wallonie par rapport aux testing de nos étudiants vont à l’encontre de celles du Celeval, ceci a un impact en termes de jours perdus en début de stage, dans certains cas plus d’une semaine.

Une diminution de l’activité clinique est annoncée dans la semaine à venir, ce qui va à nouveau diminuer le nombre d’opportunités pour nos étudiants/élèves pour toutes les formations paramédicales.

Pour rappel, les formations des infirmiers et des sages-femmes font l’objet d’une directive européenne imposant 2300 heures de pratique professionnelle au chevet du patient. Au-delà de la question cruciale des heures, faute de stages diversifiés les étudiants ne pourront pas développer les compétences requises.

Tout ceci a comme incidence que nous ne serons sans doute pas en mesure de diplômer nos candidats au terme de l’année académique. Ces candidats devront prolonger leurs études et donc financer une année supplémentaire. Or, la précarité dans laquelle vivent certains d’entre eux nous inquiète déjà actuellement.

Souhaitez-vous :

  • Un maintien de la qualité des formations ?
  • Des infirmiers diplômés au terme de l‘année académique ?
  • Répondre à la pénurie vécue sur le terrain professionnel ?
  • Bénéficier de soins demain ?

Alors, s’il vous plait, aidez-nous en conscientisant les directions et responsables des structures de soins sur l’importance d’accueillir des stagiaires et leur permettre de se former mais également en les soutenant dans cette démarche en leur fournissant le matériel (tenues, matériel de protection,…) et le cadre nécessaires pour assurer cet accompagnement des étudiants.

Merci pour l’attention que vous porterez à notre requête,

Pour le CA

Sophie Breedstraet

Présidente FINE